السبت، 30 ديسمبر 2017

Biodiversité

Biodiversité

La biodiversité, mot composé des mots bio (du grec βίος « vie ») et « diversité », est la diversité de la vie sur la Terre. Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces et des gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que les interactions au sein de ces niveaux d'organisation et entre eux.
Depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, la préservation de la biodiversité est considérée comme un des enjeux essentiels du développement durable. L'adoption de la Convention sur la diversité biologique (CDB) au cours de ce sommet engage les pays signataires à protéger et restaurer la diversité du vivant1. Au-delà des raisons éthiques, la biodiversité est essentielle aux sociétés humaines qui en sont entièrement dépendantes à travers les services écosystémiques.
2010 a été l'année internationale de la biodiversité, conclue par la conférence de Nagoya sur la biodiversité qui a reconnu l'échec de l'objectif international qui était de stopper la régression de la biodiversité avant 2010, et proposé de nouveaux objectifs (protocole de Nagoya).
Depuis 2012, la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un groupe d'experts intergouvernemental sur le modèle du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a été lancée par le programme des Nations unies pour l'environnement pour conseiller les gouvernements sur cette thématique.

Évaluer la biodiversité


Les indicateurs de biodiversité

Étant donné son extrême complexité, il n'existe aucune mesure universelle de la biodiversité et les différentes manières de l'estimer sont sujettes à débat22,23. Mesurer l'ensemble de la biodiversité d'un système donné étant une tâche quasiment irréalisable, des indicateurs de biodiversité sont utilisés afin d'en obtenir une estimation. En tant qu'outils de suivi, ces indicateurs sont un élément important d'aide à la décision dans la mise en œuvre de politiques de protection adaptées et pour connaître l'efficacité des actions menées (prix de la nature). Ils représentent également un puissant outil de communication en permettant d'exposer la réalité des faits de manière concise et claire, facilement interprétable pour tous les acteurs même en dehors du champ scientifique24.
Néanmoins, l'absence d'un indicateur unique qui synthétiserait l'état de la biodiversité et la profusion des indicateurs proposés tendent à semer une certaine confusion25. En 2001, le PNUE dénombrait 236 indicateurs de biodiversité, classés selon le niveau de perception (gènes, espèces, écosystème) et le type de milieux (généraux, forestier, agricole, aquatique)26,27. À cette confusion s'ajoutent de nombreuses complications, comme le caractère dynamique de la biodiversité qui varie en fonction du temps et de l'espace ou les difficultés à poser des limites claires entre les espèces ou entre les écosystèmes28.
La richesse spécifique, c'est-à-dire le nombre d'espèces présentes dans un milieu, est l'unité de mesure la plus courante, au point que l'on résume parfois à tort la biodiversité à ce simple facteur23. Certaines espèces, appelées « espèces bioindicatrices », sont particulièrement sensibles aux modifications de certaines caractéristiques biotiques ou abiotiques de leur habitat. Le suivi de ces espèces est une façon de connaître l'état global de l'écosystème et d'identifier précocement les variations de leur environnement.

L'inventaire du patrimoine naturel

L'un des principaux outils pour évaluer la diversité biologique est encore de réaliser un inventaire du patrimoine naturel, dans la tradition des naturalistes des siècles précédents. L’inventaire permet d’approfondir les connaissances sur cette biodiversité afin d'en réaliser un suivi et identifier si celle-ci est menacée29.
La systématique et la taxonomie explorent la biodiversité en dénombrant et en classifiant par taxon les êtres vivants. Environ 1,7 million d'espèces ont été découvertes mais il est très vraisemblable que ces espèces ne représentent que la partie la plus visible de la biodiversité. Si l'on tenait compte de l'existence de Complexes d'espèces cryptiques le nombre d'espèce réellement existantes (et disparues) devrait être réévalué à la hausse30. En réalité, le nombre total d'espèces est estimé entre 3 et 100 millions selon les études, et la valeur la plus vraisemblable est généralement fixée autour de 10 millions31. Au sein de cet immense champ d'exploration se cache notamment la biodiversité « négligée », très mal connue car difficilement accessible. Il s'agit essentiellement des organismes unicellulaires eucaryotes et surtout des bactéries32. Si l'océan représente 99 % du volume offert à la vie, il abrite uniquement 13 % des espèces répertoriées du monde vivant (correspondant à 12 des 31 phyla connus, les plus anciens, qui ne sont jamais sortis de ce milieu océanique) car il est un milieu stable depuis 100 millions d'années33. Néanmoins, la biodiversité marine reste très majoritairement inconnue avec environ 95 % de l'océan demeurant inexploré et probablement entre 70 et 80 % des espèces marines encore à découvrir selon le programme international Census of Marine Life34,35.
Avec plusieurs milliers de nouvelles espèces découvertes chaque année, l'inventaire des espèces est donc loin d'être achevé. Face à l'érosion croissante de la biodiversité et l'extinction de nombreuses espèces, il est fort probable que certaines espèces disparaissent avant même qu'on en connaisse l'existence36,37. En 2013, la liste rouge de l'UICN dénombrait 20 934 espèces menacées sur les 70 294 étudiées38.

État de la biodiversité dans le monde

Remise aux Nations unies en 2005, l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM, Millenium Ecosystem Assessment) est un rapport de synthèse d'envergure mondiale visant à évaluer, sur des bases scientifiques, l'ampleur et les conséquences des modifications subies par les écosystèmes sur la condition humaine39,40. Mobilisant plus de 1 300 experts du monde entier issus de toutes les disciplines scientifiques, il s'agit de la première estimation complète de l'état des écosystèmes dans le monde39.

Reflet de l'opinion générale de l'un des plus grands groupes de spécialistes des sciences naturelles et humaines jamais réunis, la principale conclusion du rapport est que l'humanité a plus profondément et plus rapidement modifié les écosystèmes depuis ces cinquante dernières années que depuis toute l'histoire de l'humanité, essentiellement afin d'assouvir ses besoins en nourriture, en eau, en bois, en fibre et en énergie. L'impact des quatre grands facteurs anthropiques (destruction et contamination des milieux naturels, prédation en excès et surexploitation des ressources naturellesintroductions anarchiques des espèces d'un milieu à l'autre et réchauffement climatique) a entraîné une grave perte de la diversité biologique, largement irréversible

ليست هناك تعليقات:

إرسال تعليق